Cuisine péruvienne, le Nord
Voilà, une version de l’article publié dans WSI sur la cuisine péruvienne (oui, je me sens comme une star ) mais avec plus de photos, et surtout MES photos! Franchement, un coup de gueule pour le fait qu’ils te demandent 7 photos, et n’en publient aucune, les remplaçant par des photos sans âmes de restaurants 5 étoiles, qui ne représent pas du tout la réalité!! (et ne représentent même pas ce dont tu parles dans l’article)…
Comme vous laissait entendre mon dernier article sur la cuisine équatorienne, c’est avec fébrilité que je franchissai la frontière péruvienne, rêvant d’horizons (ou de restaurants tout du moins) meilleurs.
Dès le premier jour, je remarquai des différences : l’almuerzo équatorien s’était mué en « menu » du midi, et la merienda du soir en « cena ». Outre les noms, la composition aussi changeait : plusieurs plats disponibles, contre un choix unique en Equateur.
On m’a dit que la cuisine péruvienne était une des plus variées au monde. Si au début j’ai bien rigolé (toujours autant de riz dans mon assiette
Pour parler des généralités, les menus sont composés selon un schéma soupe – plat – boisson.
Les soupes sont très variées et font la part belle aux ressources locales (différentes variétés de pommes de terre et de céréales, la plupart du temps inconnues pour moi).
Les plats ont des noms typiques, plein de promesses…Mais ne désignent que des viandes cuites de différentes manières (grillées, rôties, panéees) et avec différents accompagnements (riz… ou riz ET frites…
Et pour se désaltérer, il y a presque toujours un bon verre de chicha morada (boisson non alcoolisée à base de maïs violet – oui, ça existe).
Niveau desserts, on retrouve d’énormes gâteaux composés de génoise, crème, meringue crue, recouverts de décorations comme s’ils étaient destinés à des mariages. On retrouve aussi des gelées dans des gobelets, du riz au lait, salades de fruits…Ah, et partout pour grignoter, des céréales soufflées multicolores.
Maintenant, faisons le tour des spécialités de la cuisine péruvienne.
Commençons par Trujillo. Ici, les rues sont inondées de magasins spécialisés dans une pâtisserie que je n’ai retrouvée nulle part ailleurs, le King kong, décliné sous toutes les formes. Il s’agit de couches de génoise intercalées de couches de dulce de leche et de confiture (ananas et/ou autres).
Poursuivons vers Huaraz, au milieu de la cordillère des Andes. Là, j’ai pu goûter au premier plat qui m’a fait rêver : la pachamanca. Enfin un plat très typique, qu’on ne pourrait retrouver ailleurs, où je sentais toute l’âme du Pérou. Cuit dans la terre au moyen de pierres brûlantes, il est composé d’agneau, poulet, porc (d’autres viandes sont possibles), de diverses variétés de pommes de terre, de maïs, haricots plats, tamales, humitas…Oui tout ça juste pour moi !
(source: saveurperou.com)
Côté pains, un choix énorme : pain de yema (pain au lait?), à la patate douce, pain coliza, pain tzitzi (à la graisse), pain de maïs, pain intégral, cuay de trigo (blé)… Le goût et la fraicheur dépendent beaucoup du lieu où on l’achète, et bizarrement ce sont au supermarché Métro que j’ai trouvé les meilleurs. Ce ne sont pas les meilleurs pains du monde (ni très typés, ni crousti-moelleux), mais ça occupe un bon moment le temps de tout tester (rires).
Huaraz, c’est aussi beaucoup de plats au cochon d’inde, la découverte du mote, gros grain de maïs blanc farineux délicieux, et de nombreux autres légumineuses.
Continuons notre chemin vers Catamarca, ville des crémeries. Un bâtiment sur deux en est une, où le dulce de leche, le fromage et les confiseries aux cacahuètes sont rois. Vous pouvez craquer sur les nombreuses pâtisseries à base de pâte feuilletée et dulce de leche, ou pour des « galettes » de chocolat (noir, à 100%, on se fait avoir une fois mais pas deux! :p )
Le pain ici est beaucoup plus une affaire de rue, et on retrouve des pains ronds et épais de trigo (blé), sucrés ou salés, avec ou sans graisse, ainsi que des pains creux comme des pitas, auxquels je prends vite goût.
Enfonçons nous enfin dans la jungle, la vraie. Je ne parle pas de Tarapoto, mais de villes plus petites, pleines d’âme. La banane plantain reigne. Frite, écrasée, bouillie… Les rues animées fourmillent de stands vendant des brochettes, du poisson (essayez le bagre, le meilleur au monde) , de la cecina (viande de porc fumée), ou du chorizo, accompagnés de tacacho (boules de bananes plantains grillées écrasées mélangées à de la graisse de porc ou de l’huile), de yuca (manioc) ou d’arroz chaufa (sorte de riz cantonais). Il y a aussi les juanes, normalement constitués de poulet enrobé de riz épicé, puis cuits à la vapeur dans une feuille de bananier, parfois additionnés d’oeuf dur et d’olive. La plupart du temps, la quantité de poulet valait quand même un fou rire, et ça se résumait à du riz (ma foi très bon).
Pour résumer, le Nord du Pérou c’est la mise en bouche. On saisit l’immensité des matières premières. Pommes de terre, tubercules, céréales, légumineuses, farines, maïs, sont déclinés en dizaines de variétés que nous ne voyons jamais en France.
On saisit la fierté (il paraît qu’ils se moquent beaucoup de la cuisine équatorienne d’ailleurs), l’identité, l’âme de la gastronomie péruvienne.
Mais c’est dans le Sud, berceau de la cuisine « novoandine », que la cuisine péruvienne prend tout son sens. Mais ça, ce sera une autre histoire…
Letiss
merci pour cette découverte!
Tu as du vraiment adoré ton voyage !
bonne soirée, bisous!
Alison
Merci pour me donner l’occasion de partager ça Bisous!
babakitchen
j’ai adoré, très chouette article !! bises
Alison
Oh merci beaucoup !
Hermine
Merci pour ce super chouette article qui donne très faim, et envie de t’accompagner dans tes voyages
Alison
Merci Hermine pour ta fidélité Gros bisous