3 semaines en Afrique du Sud : Johannesburg

Avant de vous raconter notre séjour à Johannesburg, je vais tout d’abord planter le contexte.

A la base, je rêvais de l’Afrique du Sud. Les baleines, les safaris… Puis j’ai un peu oublié, un peu parce que j’avais fait d’autres voyages trop bien (et j’en ai profité pour voir des baleines), et parce que les safaris et les zoos me questionnaient niveau éthique. De plus, nous entendions aussi de mauvais échos concernant la criminalité en Afrique du Sud.

C’est alors que des amis de Chéri nous ont proposé de les accompagner, et l’occasion faisant le larron comme on dit, j’ai pris ça pour un signe. On était 6, par conséquent ça me faisait moins peur, go !

Lors des préparatifs, nos nerfs ont cependant été mis à rude épreuve ! « 5 morts dans des manifestations à Johannesburg » ! « des guépards rentrent dans un camp du Kruger » ! « un collègue qui y est parti s’est fait braquer à un feu rouge » ! « ne retirez pas d’argent à l’aéroport, les touristes se font braquer »… HUM HUM HUM.

J’en étais presque arrivée à ne même pas souhaiter passer un bon voyage, juste revenir vivante :D

Heureusement, je suis ensuite tombée sur le blog Poesy By Sophie qui donne plein de conseils, rassure et montre toutes les merveilles que ce pays a à offrir !

Puis nous y sommes allés, et nous avons A-DO-RÉ. La nourriture, les paysages, la diversité de folie. Alors attention, je suis tout à fait consciente que les risques existent (partout, d’ailleurs), qu’il y a vraiment des gens qui ont été agressés à des feux rouges ou ailleurs, etc.

D’ailleurs l’Afrique du Sud en a aussi conscience et au Cap (parce qu’à Johannesburg on était dans un quartier super safe, et on y est pas restés longtemps), on nous a distribués des flyers sur les consignes de sécurité, il y avait des agents de sécurité partout…

Et ce n’est pas étonnant, puisqu’il y a une inégalité féroce de revenus et de niveaux de vie dans ce pays. A Johannesburg j’avais l’impression que c’était plutôt par « quartiers » (les quartiers safes et les pauvres). Mais au Cap, qui ressemble un peu à New York, tout semblait mêlé. Parmi les hauts buildings et les magasins chics, se promènent des gens vêtus de sacs poubelle, des gens qui passent des heures à piétiner revêtus de pancartes pour racheter de l’or, qui se droguent en pleine rue…

Dans les endroits touristiques, j’oubliais presque que j’étais en Afrique, parce qu’il n’y avait absolument que des touristes blancs. En revanche, lors des longs trajets, je ne comptais plus le nombre de personnes au bord de la route pour faire du stop. Trop pauvres pour s’acheter une voiture, dépendant du bon vouloir d’une tierce personne pour chaque trajet…

Alors bien sûr, on s’est fait sollicités, et je le comprends, mais nous n’avons jamais été menacés. Alors c’est parti pour la visite!

Johannesburg

Jour 1

On arrive à l’aéroport de Johannesburg après un long vol de nuit, puis il faut franchir la douane. Il y a pas mal de queue mais beaucoup d’agents donc ça ne dure “qu’une” trentaine de minutes. C’est beaucoup, mais incomparable à mon souvenir des États Unis!

Nous avions lu que l’aéroport de Johannesburg était dangereux, que les touristes qui retiraient de l’argent se faisaient agresser, même dans l’enceinte du bâtiment.

Obéissants et pas rassurés, nous voulons retirer dans les DAB juste avant les portes vitrées qui séparent ceux qui viennent d’arriver du hall de l’aéroport. Mal nous en a pris, nous découvrons que des frais de retrait de 10 euros ont été appliqués, en plus des frais normaux de ma CB.

Nous cherchons sur internet et on découvre qu’effectivement, en Afrique du Sud, les banques appliquent des frais (à leur bon vouloir) pour les retraits, indépendamment des frais que vous pouvez avoir avec votre carte bancaire. Donc retirez plutôt de grosses sommes d’argent puisque ce sont des frais fixes, et choisissez la banque qui a le moins de frais (il n’y a qu’à l’aéroport qu’on a vu des frais aussi importants…)

On doit attendre nos amis pendant plusieurs heures dans le hall, mais franchement, je ne me sens pas du tout en insécurité ! Alors on finit par se sentir assez courageux pour parcourir les étages, et on trouve plein de boutiques, et plein de DAB beaucoup moins chers, avec 50R seulement de frais (3 euros) . Sachez le !

Enfin nos amis arrivent, et nous partons acheter une carte sim locale, qui nous servira à commander les uber. Vraiment je vous le recommande, ça nous a coûté 12 euros l’achat de la carte sim + 1 Go de données ! Je vous recommande aussi l’utilisation de Uber, hyper répandu, économique, plus secure que d’avoir sa voiture dans les villes…

Nous voici partis en direction de notre Guesthouse à Melville, un quartier un peu excentré réputé pour sa tranquillité et la possibilité d’aller au restaurant à pieds dans la rue principale (au centre ville apparemment il est déconseillé de marcher dans la rue la nuit).

On découvre nos premiers jacarandas en fleurs (ouah) , et la Saffron Guesthouse, nous en sommes ravis ! Les chambres sont belles, le petit déjeuner est inclus, à prendre dans un restaurant à quelques pas de là et avec plein de choix. Et effectivement, il y a plein de restaurants dans la rue, que nous pouvons rejoindre à pieds sans crainte.

D’ailleurs, j’avais repéré un restaurant sur tripadvisor, le Lucky Bean, et on se rend compte que nous sommes voisins ! C’est ici que nous prendrons notre premier repas sud africain, c’est délicieux, original, je ne suis que joie ;)

Je prends des boerewors (sorte de saucisse typique) d’autruche, avec du  umngqusho, ragoût de maïs et haricots blancs. C’est mijoté, plein de saveurs, on sent le fait maison <3 (et ce sera comme ça pendant tout notre séjour, on mangera TROP BIEN) .

En face, une copine prend un burger avec steak d’autruche + bobotie…C’est dingue comme c’est bon !

Puis dodo pour récupérer du manque de sommeil, et être en forme pour le …

Jour 2

Après un petit déjeuner très copieux au Café de la crème (inclus avec la guesthouse), on se dirige en uber jusqu’à Constitution Hill, une ancienne prison active durant l’Apartheid et représentative des conditions de détention horribles. Nous optons pour le full tour à 100R pour 2h , qui se fera à très vive allure (et dans un anglais qu’on avait bien du mal à comprendre). Dommage, mais ça reste un site primordial à visiter.

Ensuite , re uber direction Maboneng. Pour y aller on traverse des townships super pauvres, les gens traversent n’importe comment, je suis bien contente qu’on soit dans la voiture d’un local.

Le restaurant qu’on voulait faire étant fermé, on se rabat sur Ravioli. Le restaurant ne paye pas de mine, ressemblant à une sorte de grand café, mais en fait les portions sont énormes, la viande d’une tendreté incroyable, les légumes cuisinés… J’adore, sauf le service méga lent (on y sera souvent confronté), ce qui fait qu’on finit à 15h !!! Ainsi, pas le temps de profiter du street art de Maboneng ni de l’expo I was shot in Joburg :/ (que je vous recommande par contre)

Ensuite, direction l’Apartheid Museum, 100R par personne. On arrive à 15h30 alors qu’il ferme à 17h, et qu’ils préconisent 2h pour faire la visite entière. Je confirme qu’il nous aurait fallu même plus de 2h pour profiter de tout (il y a des vidéos etc), et qu’à 17h, ils éteignent le courant ;)

Très constructif, même si c’est parfois difficile de s’y retrouver je trouve, entre les différents partis, les rebondissements, etc. Surtout en anglais !

Pour conclure cette journée chargée, nous choisissons de nouveau un restaurant dans notre rue, le Ba Pita. La décoration est sublime, c’est ce qui nous a attiré l’œil, et on nous sert une cuisine orientale savoureuse et très copieuse.

Et voilà, fin de notre aventure à Joburg, qu’on a eu à peine le temps de survoler, et direction…Le parc Krüger !