Une grande nouvelle et du blabla autour

Il y a une nouvelle que je ne peux plus garder pour moi, qu’il me tarde de partager avec vous, chers lecteurs inconnus et chères copinautes plus très inconnues : je pars. Cet été, après mon concours, je partirai dès juillet un peu moins de 3 mois en Amérique du Sud. Seule, avec mon sac à dos.

Il y a 1000 raisons, 1000 choses que j’ai envie de vous confier. Ce voyage, c’est un peu l’aboutissement de ces 5 années de métamorphose

J’ai longtemps hésité à me confier autant ici. J’ai réécrit cet article 10 fois, pour rester pudique, pour ne pas trop en dire.

J’ai vécu un début d’année scolaire difficile. Une rupture, des révisions me laissant souvent seule chez moi, objectivement, pour quelqu’un qui déteste la solitude et a toujours besoin d’être entourée, on pouvait difficilement imaginer pire conjoncture.

Je savais que ce moment devait arriver depuis longtemps. Nos visions du monde étaient devenues opposées, je ne le reconnaissais et ne le comprenais plus, et il me rendait malheureuse. Mais on ne peut décider d’arrêter d’aimer quelqu’un, même quand on a toutes les raisons…

De plus, ça peut paraître idiot, mais j’étais vraiment heureuse dans mon rôle de copine, et je me suis retrouvée un peu perdue sans personne à chouchouter, ni lui, ni sa famille…

De toute façon, je n’y peux rien, je suis très sensible et je ne sais pas gérer les adieux, les “plus jamais”, mais même si je ne pouvais maitriser mon chagrin, je pouvais au moins décider de ne pas gâcher mon année, et j’ai continué paradoxalement à adorer la vie, les gens, mes études, et à vouloir partager. En attendant le déclic.

Et il est arrivé. Maitenant, je peux vous dire que toute cette pluie et ce soleil dans mon cœur en même temps, ça a fait un joli arc-en-ciel avec à son pied un trésor, et je me sens beaucoup plus riche (intérieurement).

Je ne pense pas que la différence soit flagrante pour les autres. Mais profondément, je me sens différente. Plus sereine, plus philosophe, moins dépendante (du jugement) des autres, moins « trop », plus “moi”, j’ai appris à relativiser, à observer, à patienter, à nuancer.

Et quand bien même quelqu’un ne m’aimerait pas, au lieu que mon petit cœur se brise comme avant, je me dirai juste qu’il ne sait pas ce qu’il loupe hihi ;)

Il y a un an, je n’aurais jamais osé partir seule. Où je n’aurais pas vu l’intérêt.

Mais finalement, je veux découvrir qui je suis loin de mes habitudes, de mes amis et de ma famille. C’est vrai, une fois que tout notre entourage nous perçoit « comme ci », difficile d’être « comme ça » ?

Cette année, je refuse de renoncer à mes rêves, j’ai tenu bon face au scepticisme de ma famille. Egoistement, c’est mon aventure, c’est ma vie. Zut et rezut, je sens que j’ai besoin d’aller voir ailleurs si j’y suis.

Comme beaucoup d’entre vous, j’ai douté de l’intérêt d’un tel voyage sans personne vers qui me tourner pour dire « hey, t’as vu comme c’est beau ? »

Mais finalement, je vois plein d’avantages. Scruter plus attentivement le monde qui nous entoure, s’immerger plus profondément, faire plus de rencontres.

M’assoir sur une plage et regarder la mer, sans conversation pour me distraire.

Vivre à mon rythme, oser, reculer. Rire et pleurer. Apprendre le tango, la salsa, prendre des cours de cuisine ?

Voir des Baleines, des dauphins roses, d’énormes araignées sans presque crier, manger des trucs inconnus tous les jours, marcher des centaines de kilomètres, engager la conversation avec plein d’étrangers, apprendre l’espagnol, me demander pourquoi ce ******* d’appareil photo n’arrive pas à capturer la beauté du Machu Picchu.

Tout ça rien que pour moi. Je pourrai raconter, mais ils ne pourront qu’imaginer.

Honnêtement, je n’ai aucune idée de ce qui m’attend, et si ça m’effraie, ça me ravit encore plus. Je me dis que si je pense positivement, il ne m’arrivera que des jolies choses, non? ;)

Toutes les phrases écrites sur le poster en haut de l’article résument mes pensées et la façon dont je veux vivre ma vie. Je crois profondément que tout arrive pour une raison, je crois au destin, et je pense que chacune de mes expériences, heureuses ou douloureuses, avaient une raison d’être et m’ont amenée à ce jour où j’ai cliqué sur “réserver”.

Et quand je reviendrai, j’aurai parcouru en un an autant de chemin que certains en 10 ans, et je serai aussi sage que Gandhi ;)

CVH-Equateur

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